Pourquoi les produits cosmétiques contiennent-ils des conservateurs ?
[Rédaction : Nicolas Rohrbacher]
Parmi les ingrédients qui composent un produit cosmétique, les conservateurs sont (avec les parfums) ceux qui focalisent sans doute le plus d’inquiétudes et d’idées reçues, à tort ou à raison.
Qu’est-ce qu’un conservateur ? C’est un composé dont le rôle est de garantir ce que les professionnels appellent la « propreté » du produit, c'est-à-dire l’absence de microbes (bactéries, levures).
Prenons l’exemple d’une crème hydratante : il s’agit « très schématiquement » d’un mélange d’huile, d’eau et d’émulsionnant. Ce mélange constitue un véritable « bouillon de culture » où les microbes et bactéries vont trouver tout le nécessaire pour se nourrir et se multiplier allègrement… La principale source de contamination est l’utilisateur lui-même, qui va contaminer le produit sans le savoir avec sa flore cutanée. Ces microbes peuvent quelquefois être dangereux pour l’homme : vous avez par exemple sans doute déjà entendu parler du staphylocoque doré, qui peut provoquer de graves maladies cutanées.
Ainsi, un produit cosmétique, de par sa nature même, ne peut simplement pas se conserver dans le temps sans la présence d’antimicrobiens. Le saviez-vous ? Le fabricant a l’obligation de prouver que son produit doit rester exempt de contamination dans le temps. C’est la loi !
L’utilisation de conservateurs s’avère malheureusement indispensable afin assurer l’absence dans le temps de contamination microbienne. Rassurez-vous, les fabricants disposent pour cela de conservateurs naturels et « doux » autorisés en cosmétique bio comme des dérivés d’acide acétique (vinaigre). Il existe également des conservateurs d’origine chimique, comme le phénoxyéthanol ou les parabens, qui sont encore privilégiés par certaines marques…
S’il est indispensable d’utiliser un conservateur pour assurer la sécurité d’emploi du produit dans le temps, sa nature même reste un choix qui appartient au fabricant, et certains conservateurs sont pour le moins controversés… C’est à nous Phytoboomers d’être des consom’acteurs : privilégions les conservateurs naturels !
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